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CNGE

Appel aux maîtres de stage

Joseph Rousselot

09/11/2006
La grève des enseignants de médecine gnérale

La filière Universitaire de Médecine générale est en crise...

Un mouvement national de grève est déclenché par le SNEMG, à partir du 9 NOVEMBRE 2006... Avec le soutien du CNGE, de l’ISNAR, des professeurs associés de Médecine générale.

A Nantes, nos 3 titulaires (R. Senand, P. Le Mauff, J. Lacaille-Urion) ont décidé de se mettre en grève jeudi matin. Toutes les activités d’enseignement du DMG seront suspendues. Le C.A. du CGELAV se réunit le 8 et nous donnerons suite de décisions prises à tous les maîtres de stage en les encourageant à se solidariser à ce mouvement.

Pour tous ceux qui ont assisté à la dernière assemblée générale du Collège, le 30 septembre dernier, ce ne sera pas une surprise. La crise de la Médecine générale commence à la faculté... La mise en place de la spécialité justifie la mise en place d’une filière de formation d’un niveau égal aux autres spécialités, l’objectif final étant de revaloriser la médecine générale et les soins primaires qui, nous le savons tous, ont un déficit de reconnaissance à ce jour et de permettre un renouvellement équilibré des générations. Dans ce cadre, le stage en médecine ambulatoire ne sera pas le seul moyen dédié à cette formation ; le maître de stage gardera bien sur sa fonction essentielle sur le terrain , assurant la transmission de l’expérience, du savoir faire et du savoir être. Nous devons admettre que ce n’est pas suffisant. L’apprentissage par identification a ses limites. Nous nous interrogeons, tous pourquoi tant d’internes après leur stage ambulatoire abandonnent le projet d’être généraliste. Il y a les conditions d’exercice, direz-vous ? Bien sûr, mais « l’herbe est toujours plus verte de l’autre côté de la colline » et le problème est plus complexe. La mise en place de nouveaux outils de formation (externat du 2° cycle, tutorat, stage SASPAS, travaux de thèse et de recherche spécifique) crée de nouvelles fonctions avec des exigences pédagogiques accrues, justifiant la mise en place d’une filière structurée, avec des enseignants associés et des titulaires de postes universitaires en plus grand nombre. Le maître de stage peut aussi prétendre au statut d’enseignant généraliste. Nouvelles fonctions, niveau d’exigence et obligation de formation amènent à définir un statut avec une graduation et une reconnaissance financière qui justifie l’attribution d’un salaire d’enseignant à temps partiel à hauteur du temps investi. A ce jour, en France, les moyens dédiés au financement des actions d’enseignement, n’ont pas d’uniformité, aucun gage de pérennité, chaque département gérant son budget au bon gré des relations facultaires. Le projet actuel d’individualisation de la filière de formation généraliste porte un réel espoir pour la profession. Nous voulons avoir les moyens de développer un enseignement spécifique de qualité et qui ne soit pas confisqué par d’autres. Le gouvernement a publié des arrêtés. Ceux-ci reconnaissent implicitement la fonction de médecins généralistes ayant une fonction de soins et d’enseignement. Il n’a donné à ce jour aucun gage des moyens financiers mis en place.

En avril dernier, un syndicat a vu le jour, le SNEMG (Syndicat National des Enseignants de Médecine Générale) avec le soutien logistique et moral du CNGE et l’engagement de la plupart des professeurs associés des départements universitaires de Médecine générale, son objectif est de défendre nos intérêts et de manifester, si nécessaire, notre mécontentement. A ce jour, les résultats acquis sont minces et sans réelle mise en place de moyens.

On nous donne une mission. Si l’on veut la réussir il nous faut respecter un cahier des charges et s’imposer des devoirs. Mais nous avons des droits et nous souhaitons qu’ils soient reconnus.

Il faut nous montrer unis et solidaires... Nous souhaitons rassembler de nouveaux adhérents... Nous voulons aussi ouvrir un débat et écouter les avis des uns et des autres... Nous pensons qu’il est important que chacun s’exprime, car nous avons conscience que ce projet de filière universitaire spécifique est essentiel pour l’avenir de notre profession et que le travail déjà accompli doit pouvoir être poursuivi et amplifié. Nous avons la certitude que nous devons en rester les acteurs...

Que chacun d’entre nous s’interroge sur ce qu’il sait de ce projet, de ce qu’il a envie qu’il devienne, et ce qu’il veut pour lui-même et pour la communauté.

Merci de prendre quelques minutes pour réfléchir et donner ton avis.

En document joint, un dossier d’argumentation du SNEMG sur le mouvement qui se met en place...

« On ne peut être heureux si l’on ne désire rien »... Henri Laborit